Poème : Couleur de limbes
Il y a le noir, de la douce vanille
Qui extase et merveille.
Il y a le noir, sous les paupières closes
Qui délasse, qui repose.
Il y a le noir du masque héroïque
Qui fait face, qui libère.
Il y a le noir d’un ciel électrique
Qui menace, désespère.
Il y a le noir, de la fin du jour
Qui angoisse, loup aux bois.
Et le noir charbon, qui promet le four
Quand le noir voilé, survit au trépas.
Mais ces couleurs mortes se font arc-en-ciel
Lorsque corps et âme se teintent de fiel.