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RIEN NE PRESSE…

Vous l’aurez sans doute remarqué, impossible d’ouvrir un journal, d’allumer la radio ou son poste de télé sans entendre parler du livre « Burn-out : la fin du rêve » !

A vrai dire, je suis très étonné de ce succès, de cet emballement médiatique ! Je dois vous dire qu’au départ, j’avais une petite appréhension. Entre la concentration, la spécialisation et la financiarisation des médias d’un côté, et la résistance au changement des français de l’autre, je craignais qu’un livre autoédité par un illustre inconnu et vendu sous un mode de diffusion incongru passe tout simplement à la trappe de la scène médiatique… Il n’y a qu’à ouvrir le premier journal pour vérifier qu’on y parle essentiellement de ce qui marche déjà, qu’on y reprend les mêmes informations que les autres journaux et qu’elles concernent généralement des sujets connus ou influents…

Et bien j’avais tort de m’en faire ! Même si au départ, mes craintes semblaient être fondées. Dès la sortie du livre le 12 janvier 2015, j’ai contacté nombre de médias et de journalistes sans réussir à les intéresser au sujet : Fréquence 7, la radio d’Aubenas, que j’ai appelé 3 fois et qui m’a assuré avoir transmis l’info au correspondant « livres »… Puis Le magazine de la santé sur France 5 qui m’a informé avoir reçu mon message… Et L’âge de faire, après 3 relances, qui a finalement transmis l’info à sa rédaction… Il y a eu Alexia Eychenne, journaliste indépendante qui avait écrit une pige sur le site de l’Express, qui n’a pas répondu à mon tweet. Pas plus que Rue89, Préventica ou La Grande Librairie d’ailleurs. La Revue 21, après relance, m’a poliment répondu que ma proposition ne « rentrait pas dans le cadre de leur revue ». Du côté de Kaizen, dommage, ils avaient traité le dossier du Burn-out cet été et puis ils ne présentaient pas de livres… Pas de réponse de Bastamag ni de Bretagne durable, ni de Santé magazine ou TerraEco. Pas de retour non plus du site Reporterre, pas plus que de Consoglobe, Doctissimo ou e-santé. Silence du côté de la rédaction de Relief, le magazine du conseil général de l’Ardèche. Bref, près de 4 mois après le lancement du livre, pas une ligne dans un journal ! A ce stade, j’ai commencé à douter… Si ces médias ciblés ne s’intéressaient pas à « La fin du rêve », qui allait le faire ?

Il faut dire que mon ambition d’être totalement indépendant en assumant de me passer des aides de la « chaîne du livre », sans l’accès aux salons du livre (comprenez salons des éditeurs), sans solliciter les « mass media« , sans souscrire aux plates-formes « market-place » internet type FNAC ou AMAZON ni aux outils invasifs de réseaux sociaux (Facebook…), reposait malgré tout sur une certaine attente auprès de la presse locale et alternative… Je pensais que cette dernière serait sensible à un traitement différent du sujet de l’épuisement et que le Livre Vivant interpellerait certaines rédactions… Bref que certains médias partageraient avec leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs la sortie de ce livre original… Mais non, ce fût chaque fois le silence. Et la déception. Si les médias ne parlent pas du livre, comment le faire connaître au public et lui offrir la possibilité d’être partagé, raison même de son existence ?IMGP3564 - Copie

Et puis tout a changé le 5 mai 2015 lorsqu’un journaliste enthousiaste, Romain JOUBERT, animateur de la quotidienne « La télé au placard » sur la radio alternative Radio Grésivaudan m’a proposé une interview en direct pendant 15 minutes.
C’est bien simple, à partir de ce moment, tous les médias ont relayé l’info et se sont mis à parler du livre ! Un peu comme un restaurant vide qui se remplit après qu’un couple se soit installé en terrasse…

L’un des premiers fût France inter dans son émission « Le téléphone sonne », le 12 mai dernier, en partenariat avec Psychologie Magazine qui venait de consacrer un dossier spécial sur le sujet ! Puis les autres ont enquillé : Europe 1, RMC, France Info, les chaînes d’info continue… et même dans le GORAFI show du Grand journal la semaine dernière ! Jamais autant d’experts en tout genre et de journalistes n’ont prononcé le mot de « burn-out » ! Même les députés s’y sont mis en se chamaillant sur le sujet à l’Assemblée Nationale ! J’imaginai avec fierté les édiles feuilleter en cachette et avec émotion mon livre caché sous la table…
Et bien que tout ce petit monde, en bons professionnels, respecte le secret des sources pour les uns, le secret professionnel pour les autres, et ne prononce jamais ni mon nom ni le titre du livre… ma fille de 6 ans ne s’y est pas trompée, à chaque fois qu’on parle du Burn-out à la télé ou à la radio elle s’exclame : « Papa, on parle de toi ! ». A elle cela lui paraît naturel, après tout ce que j’ai vécu, avec l’accueil favorable que reçoit le livre des lecteurs et les Rencontres que j’anime régulièrement… que la presse parle du livre !

Il faut dire aussi qu’avec le reste de l’actualité économique et sociale que déroulent toute la journée ces mêmes médias, le lien était incontournable entre ce mal qui se propage et la société qui se déshumanise : les profs sont furibards contre leurs conditions de travail (et cette école schizophrène qui prône l’égalité tout en continuant à sélectionner « les meilleurs »), les soignants ulcérés de la libéralisation de l’hôpital (qui doit soigner mais en gagnant de l’argent !)… pendant que le Medef proposait de porter l’âge de la retraite à 67 ans pour sauver les caisses complémentaires ou que la Croix Rouge (!) se faisait épingler par l’inspection du travail… Bref, impossible de passer à côté de la remise en question du rêve pour ces fins limiers de l’information que sont les journalistes !

 

Bon blague à part, je voulais ici remercier tout spécialement Radio Grésivaudan et son animateur Romain JOUBERT qui a su s’intéresser et accorder une place à ce livre et le présenter à ses auditeurs.

Pas d’amertume ni de jugement chez moi mais un souci dans cet article comme ailleurs, de transparence et de combativité.
Je souhaite qu’il y ait d’autre journalistes qui arrivent eux-aussi à sortir du rêve c’est-à-dire des préjugés (face à l’autoédition, la Littérature…), de la facilité (la pensée unique, des avis d’experts…) de la paresse (aller découvrir un sujet alternatif au-delà des bouquins offerts par les éditeurs…) et de la marchandisation de l’information (je fais découvrir des sujets originaux qui font réfléchir mes auditeurs/lecteurs plutôt que des sujets populaires -qui marchent déjà- qui les confortent et me permettent de bénéficier artificiellement de cette popularité…) pour envisager qu’un autre discours existe sur l’épuisement, qu’une autre façon d’écrire, d’éditer et de lire est possible et qu’un lien ténu relie peut-être ces expériences extrêmes à chacun de nous, à travers la société qui se met en place… Non, La fin du rêve n’est pas un chef-d’œuvre de littérature (ce n’est pas sa raison d’être) ; oui, il mérite une place dans le paysage médiatique pour toucher son lectorat !
C’est ce genre d’initiatives qui permet je crois d’éviter ces faux débats, où les journalistes invitent d’autres journalistes en plus des incontournables experts, pour un échange formaté qui dérive trop souvent dans la technique, l’idéologie, l’analyse… et passe à côté de certaines réalités que vivent les épuisés…
Merci à tous ces journalistes qui font leur travail et jouent leur rôle de colibri. Je vais continuer à contacter les rédactions et présenter le livre et ce qu’il représente…

J’en profite pour lancer un appel : si vous êtes journaliste et que le sujet de la transition vous intéresse ou que la façon dont on parle du Burn-out vous interpelle, il existe un livre qui parle autrement de ces sujets…


Bien-sûr ce silence médiatique me pousse à me remettre en cause et à m’impliquer davantage
dans des actions de communication plus efficaces, sans pour autant perdre de vue l’éthique ni mon activité de création que je souhaite poursuivre quotidiennement…
Au programme : l’envoi d’un communiqué de presse ciblé sur la lecture d’été et envoyé plus largement aux rédactions presse et radio… tandis qu’une info vient d’être passée à la trentaine de radios associatives de la région Rhône-Alpes…

Pour finir, je remercie tous les lecteurs qui me font confiance car à force de vendre des livres et de le faire voyager, il va bien finir sur le bureau d’un journaliste hein ?

Lumineusement
Stéphane

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