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Bilan 2015

Comme le temps passe…
2016 est déjà bien entamée et pas encore pris le temps de faire le point sur 2015 !

Alors voilà quelques chiffres, quelques données, quelques ressentis pour continuer de partager, dans la transparence, cette aventure éditoriale…

1- VENTES

D’abord les chiffres de vente :IMGP3642
j’ai vendu en 2015 : 197 exemplaires de Burn-out : la fin du rêve.
C’est bien loin des 1000 exemplaires initialement envisagés. Mais cela s’explique assez facilement :
j’ai renoncé à souscrire aux market place (Fnac.com ; Amazon) ce qui a supprimé la visibilité du livre par recherche de mot-clef sur ces plate-formes qui constituent aujourd’hui la vitrine des autoéditeurs (ce qui explique que seulement 14% des livres vendus l’aient été par le site internet www.burnoutlafindureve.fr) ;
– nous avons rencontré des soucis personnels qui m’ont éloignés de mon travail pendant presque 6 mois de l’année, qui m’ont conduit à annuler plusieurs évènements (comme ma participation au salon Primevère…) ;
je n’ai pas réussi à intéresser les médias qui n’ont pratiquement pas parlé du livre ;
– je n’ai pas utilisé les réseaux sociaux ni réussi à trouver de relais (type prescripteur) pour partager largement le livre…

Ainsi, presque 9 livres sur 10 ont été vendus dans des rencontres (salon, conférence, magasin bio…) ce qui, certes, colle assez bien à la nécessité d’accompagner le livre auprès de ses lecteurs/acheteurs mais implique des ventes un volume de ventes limité.

2- RECONNAISSANCES DE LECTURE

A ces 197 ventes, il faut ajouter 146 téléchargements du livre numérique, soit en tout 343 primo lecteurs.

Le nombre de reconnaissances de lecture pour l’année 2015 est de 42.
La moyenne de ces contributions est de 14€ (prévision de 10 €).
Soit un total de 573 €.

Il faut par ailleurs considérer les droits de garde.
Il y en a eu 6 pour un montant de 270 € soit une moyenne de 45 € (prévision de 30 €).

RENCONTRES

IMGP3543 copieJ’ai participé en 2015 à :

– rencontres de l’écologie à Die en Janvier avec 3 animations sur près d’une semaine ;
– 7 rencontres Biocoop : Aubenas, Vallon-Pont-d’Arc, Lyon Saxe, Tassin-la-Demi-Lune, St-Egrève et Valence ;
– au festival Vivre autrement (77) en mai ;
– à deux soirées à l’association culturelle La Vina (photo ci-contre) à Grenoble en mai ;
– à deux sessions de Rencontres Pro à Lyon.

J’ai proposé en juin/juillet deux journées de « Rencontre avec soi » qui ont été annulées faute de participants.

MEDIAS

J’ai contacté une cinquantaine de médias ce qui a abouti à 2 vrais articles et une interview radio (les brèves n’ayant aucune incidence) :
L’émission Le journal de la santé (accusé de réception mais pas de suite)Breve Age de Faire Decembre 2015 001
Préventica (pas de réponse)
Rue 89 (pas de réponse)
L’age de faire (1 brève)
SILENCE (1 brève)
Reporterre (intéressés mais pas de suites…)
Bastamag (pas de réponse)
Kaizen (pas intéressés)
Fil d’argent (pas de réponse)
Revue XXI (pas intéressés)
Cultures bio (pas de réponse)
Radio Grésivaudan (une interview en direct dans l’émission la télé au placard du 5 mai 2015)
Radio DWA (intéressés mais pas de suites…)
Casseurs de pub La décroissance (pas intéressés)
Fakir (pas de réponse)
L’agglorieuse (pas de réponse)
Santé et travail (pas de réponse)
Cassandre (pas de réponse)
Le RAVI (pas de réponse)
Regards (pas de réponse)
Politis (pas intéressés)
UP (pas de réponse)
Santé magazine (pas de réponse)article rebelle santé dec jan 2016
Bonheurs magazine (pas de réponse)
Top sante VITAL (pas de réponse)
Rebelle santé (1/4 de page dans le N° Novembre/Décembre 2015)
Féminin bio (intéressés mais pas de suites…)
Fréquence 7 (pas de réponse)
Relief (pas de réponse)
Dauphiné ardèche (?)
La tribune Ardèche (1/4 de page dans 1 N° de décembre)
Consoglobe (pas de réponse)
Doctissimo (pas de réponse)
e-santé (pas de réponse)
Clic durable (pas de réponse)
France info (pas de réponse)
Libération (pas de réponse)
France inter (pas de réponse)
Le Progres de Lyon (pas de réponse)
Direct matin (pas de réponse)
METRO Lyon (pas de réponse)
20 minutes Lyon (1 brève
Radio Lyon première (intéressés mais pas de suites)
Vox Rhône Alpes (pas de réponse)

et aussi deux journalistes indépendants…

3- GESTION

Le temps écoulé est aussi l’occasion de vérifier certains chiffres parmi lesquels le prix de vente du livre.
la vente du livre à son coût de revient est en effet un élément central du Livre Vivant.

Mes projections initiales avaient abouti à un tarif serré de 10 € pour une impression de 2000 ex.
Ce montant reposait sur des charges fixes (fabrication, cotisations sociales, assurances, frais internet, frais d’envoi…) mais aussi des charges évolutives (principalement des frais kilométriques, type de commission en fonction de la répartition des ventes, nombre de livres « donnés »…) et surtout des hypothèses de vente car le prix de revient du livre ne serait pas le même en fonction du nombre de lives vendu.

Finalement, la limitation du nombre de rencontres, principalement au cours du second semestre, a permis de limiter les frais logistiques qui représentent tout de même 3€ par livre. Le faible nombre de vente a quand à lui été compensé par les faibles ventes par internet (et leur taux de commission de 0.77% par Paypal).
Au final, le prix de vente réel du livre s’établit comme suit pour 2015 :
3€ pour les Rencontres
1,33 € de cotisations sociales
4,5 € de fabrication
1,6 € de frais divers (assurance, suivi adresse, ex gratuits, site internet, téléphone…
0,10 de commissions paypal,
0,5 € de frais d’envoi (grâce à l’intégration dans des trajets déjà prévus la plupart du temps…)

Soit un coût réel de 11,03 € pour un prix de vente effectif de 10 €.

Je craignais au départ que du fait du faible nombre de ventes, les rencontres et autres frais divers ne fassent exploser le prix réel de vente et qu’ in fine je perde de l’argent sur l’année… Mais finalement, grâce à la limitation des rencontres sur le second semestre, qui limite malheureusement aussi les ventes, le surcoût a été contenu :

J’ai donc perdu 202,91 € sur ce point.
Au final, ma rémunération nette annuelle est donc de 843 € -203 = 640 €.

 

 4- ANALYSE

Le faible nombre de livres vendus s’explique par les choix éthiques de la diffusion, les difficultés personnelles que j’ai Nuage mots mainrencontrées et la difficulté d’accéder aux médias et, de manière plus générale, au grand public. Cela dit, les éléments ci-dessus montrent que si rien ne changeait pour 2016, je vendrais 400 livres en écumant des Rencontres, qui demandent beaucoup d’énergie et occasionnent des frais de logistique importants, pour engranger finalement une petite centaine de reconnaissances de lecture pour un montant d’environ 1430 €… Pas viable.
Ainsi, ce qui fait l’ADN du projet (sa singularité qui le rend inclassable, difficile à présenter en quelques mots, sa lecture vivante, son mode de partage…) constitue aussi ses principaux freins dans une société qui repose sur des leviers commerciaux, les codes qui constituent la norme et l’individualisme.

Le taux de reconnaissances de lecture du livre papier est impossible à évaluer. Mais je sais que 197 livres vendus ont entraîné environ 35 reconnaissances de lecture soit grosso modo 1 pour 5 (livres vendus).
Le taux de reconnaissance de lecture du livre numérique est très difficile à évaluer il semble très faible, inférieur à 1 pour 10. Cela pourrait s’expliquer par trois éléments :
– les internautes qui téléchargent le livre constituent un lectorat moins ciblé que ceux qui achètent le livre après une rencontre tandis que la lecture numérique n’établirait pas le même rapport d’implication que l’objet livre papier ;
– la pratique d’internet semble, à l’image du ski « hors pistes », conférer à l’internaute une sorte de liberté qui se confond avec la gratuité : l’internaute ne se sent pas redevable des règles du livre vivant numérique…
– certains téléchargements sont l’œuvre de professionnels qui souhaitent prendre connaissance du livre sans pour autant rentrer dans une lecture responsable (organisateur de salon, bibliothécaire…) ou simplement de curieux…

Le projet reposait sur la projection que 50% des livres vendus engageraient un voyage de lecture au cours duquel ils changeraient de main tout les 3 mois. Cette hypothèse, appliquée aux 197 livres vendus, aurait entraîné environ 300 reconnaissances de lectures + 80 pour le livre numérique soit 380 reconnaissances de lecture… Pour un total d’environ 5000 €.
Quelles qu’en soient les raisons, le voyage et la reconnaissance de lecture sont donc mis en œuvre par une minorité de lecteurs.

Si les ventes sont globalement relatives, il est à noter que chaque fois que le livre est présenté, il reçoit globalement un bel accueil, tant sur le fond du récit que sur son mode de diffusion. Ce fut notamment le cas aux Rencontres de l’écologie mais aussi dernièrement à Primevère… Ce livre singulier est très bien reçu lorsqu’un espace-temps est ménagé pour le présenter. Par ailleurs, si leur nombre est limité, le montant moyen des reconnaissances de lecture, comme des droits de garde, est supérieur aux prévisions. Les lecteurs qui participent au mécanisme de commerce équitable le font pour des montants importants , même lorsque leurs moyens sont limités.
Ces éléments démontrent qu’un lectorat, pour qui la lecture de ce livre est bénéfique, existe. Mais il est limité. Et encore restreint par le mécanisme du Livre Vivant, tant par sa confidentialité (autoédition et mode de partage) qui fait que peu de gens connaissent l’existence du livre, que par son mode de rémunération participatif qui, in fine, ne convertit pas l’ensemble des lecteurs touchés par leur lecture en reconnaissances de lecture… Cela souligne la nécessité de continuer à mieux faire connaître le Livre Vivant et, le cas échéant, de l’accompagner par une présentation humaine… Rencontre tout simplement 77

Ces éléments dessinent un bilan contrasté.
Ce que je ressens, c’est qu’il est très difficile de toucher le grand public via les médias, les réseaux, le bouche-à-oreille numérique et que les livres vendus sont ceux que… je vends en direct !
Une fois achetés, de nombreux freins se sont révélés face à la mise en place du livre vivant : les livres ne tournent pas assez vite, ont du mal à trouver preneur, ils sont lus ensuite par des personnes qui n’ont pas compris le mécanisme ou ne se sentent pas concernés (ou pas assez impliqués)… La chaîne de lecture, clef de voûte du Livre Vivant, apparaît globalement comme un échec, dans le sens où elle est le résultat d’un partage qui n’existe qu’à petite échelle à l’heure actuelle… En même temps, elle fonctionne ici ou là et crée de belles rencontres, des partages… qui donnent du sens à cette aventure éditoriale en dépassant la simple lecture d’un livre…
Cette population restreinte réagit en revanche très positivement au livre. Il n’est pas rare que je reçoive des reconnaissances de lecture des acheteurs eux-mêmes, ou des mots de partage, des propositions… De plus, les montants des reconnaissances de lecture et des droits de garde sont significativement supérieurs à mes projections.
Pour le reste, il faut se garder de faire des généralités. Mais je ressens une population qui se comporte en consommateur, sans idée de la condition d’auteur, un système médiatique complètement déconnecté du terrain et un « monde alternatif » qui fonctionne dans l’intérêt direct de ceux qui le dirigent…

CONCLUSION

J’essaie à l’issue de ce bilan de ne pas tomber dans la dualité de la réussite ou de l’échec.
Ce qui paraît évident, c’est que miser sa rémunération sur un système aussi nouveau, alternatif, restreint et contraint est une erreur. C’est aller droit dans le mur. Nous ne vivons pas dans une société du partage et toute initiative qui vise à développer la conscience individuelle ou collective, si elle est salvatrice, ne peut, aujourd’hui, constituer un gagne-pain. En tous cas pas sans épouser les codes et les leviers qui séduisent les consommateurs (communication massive, partenariats commerciaux, marketing…). A moins de trouver des soutiens de poids que je n’ai, pour l’heure, pas réussi à concerner…

Il me faudrait donc diminuer mon niveau d’éthique pour inclure, plutôt qu’exclure, un plus grand nombre de « consommateurs » et/ou prévoir un mode de rémunération moins contraignant et moins fragile. Dissocier le partage de la rémunération, en somme.IMGP3309 - Copie

Et prendre conscience aussi que nous sommes en crise économique et sociale, que le secteur du livre est difficile pour les nouveaux venus tandis que l’art tend tout simplement à disparaître… Et que même si personnellement, j’aime le partage, je ne suis pas le partage. Je ne me réduis pas à cela. C’est donc important pour prévoir des projets qui ne soient pas, avant même d’être nés, voués à l’échec…

Être pragmatique. Voilà une belle leçon. En plus de toutes les rencontres… Un beau cadeau que ce projet !

Je vais donc continuer mon travail créatif, qui me passionne, en essayant de m’améliorer pour permettre au plus grand nombre de connaître, partager et s’enthousiasmer de ce matériau organique qui me fait vibrer au monde et être vivant.

Je remercie au passage toutes celles et tous ceux qui ont vécu ce livre. Puissent-t-il éprouver la caresse de nombreuses mains et toucher de multiples cœurs…

SV

 

 

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