2 témoignages de lecteur pour illustrer la notion de « Voyage de lecture » et l’esprit du Livre Vivant
C’est parce que nous manquons affreusement de temps qu’il est nécessaire, parfois, de prendre le temps ! Et c’est l’occasion pour moi, en plein coup de bourre, de vous partager une aventure. Sans photo, sans émojis, sans vidéo, sans mise en page… Juste les mots qui suivent…
Le Livre Vivant se distingue, on l’oublie vite, par son mécanisme de diffusion participative qui propose que chaque bouquin suive son propre « voyage de lecture ». Pour rappel, chaque acheteur rend la liberté à son exemplaire qui devient une sorte de bien commun et voyage de lecteur en lectrice. Chacun et chacune est invité à l’issue de sa lecture à rétribuer librement et directement l’auteur… Voilà pour la théorie. Mais dans la pratique, comment ça se passe ? Mystère !
Sauf quand je reçois des témoignages comme des pièces de puzzle et c’est justement ce qui me permet ici de lever un coin du rideau…
Mais opérons d’abord un petit retour en arrière pour poser le contexte… Tout commence il y a plusieurs années… Avant même d’avoir terminé d’écrire Burn-out : la fin du rêve, je savais que je lui donnerai une suite. Mais alors que je projetais tout naturellement d’écrire un deuxième livre, ce sont des chansons qui se sont dévoilées sous ma plume… Mince alors ! Et c’est dans le cadre de ce projet musical inattendu, sur lequel je travaillais depuis des mois avec mon frère, que j’ai rencontré Bertrand, le directeur artistique de la SMAC07 à l’automne 2017. Pour situer ce projet musical, je lui présente alors le Projet 58 dans sa globalité et lui laisse un exemplaire du livre Burn-out : la fin du rêve. Plusieurs mois plus tard, au printemps 2018, il me rappelle. Pour parler de musique ? Non. Le livre l’a touché, les lettres d’amour l’ont interpellé : il me propose de monter un projet territorial autour d’un groupe de partage sur l’amour (qui deviendra Lettres d’amour). Je pensais parler musique avec lui et nourrir les chansons sur lesquelles j’ai du mal à avancer (j’ai tellement la trouille !) et c’est finalement les lettres d’amour qui l’intéressent… La vie est facétieuse !
Ce projet démarre à l’automne 2018. Quelques semaines plus tard, je rencontre Amaury, qui travaille à la communication et pilote un projet satellite : Radio d’amour. Nous nous entendons bien, il me propose d’intervenir ponctuellement dans l’émission enregistrée au Muséal d’Alba la Romaine. Au cours de l’une de ces émissions, à l’hiver 2019, je rencontre Guillaume, qui travaille à Radio M et s’intéresse à mon travail. Je lui laisse un exemplaire du livre Burn-out : la fin du rêve. Quelques semaines plus tard, il me propose une interview que nous réalisons le 28 mars en marge de la troisième émission, ITW qui sera diffusée sur la radio en avril 2019 (lien sur la page http://burnoutlafindureve.fr/revue-de-presse/).
Puis plus rien.
Jusqu’à deux mails qui arrivent sur ma messagerie dans la même semaine, début mai 2019.
Voici le premier :
Stéphane,
Guillaume de Radio M de MONTELIMAR m’a parlé de vous et votre interview que j’ai écouté.
J’ai de suite été touchée par cet échange avec Guillaume.
Il m’a donné votre livre que j’ai dévoré.
On est de suite étonné par ce livre qui est pour moi comme un objet qu’on ne veut pas abîmer et dont on a envie de prendre soin.
Il m’a vraiment secoué émotionnellement. J’ai de temps en temps des frissons (suite a un traitement médical) et je ressentais presque votre souffrance insoutenable et incomprise. Ce qui est incroyable : c’est la réaction du milieu médical qui ne cherche pas au delà des analyses et pense que vous simulez et vous coupe tout moyen de survie. C’est affligeant !
Votre livre fait prendre conscience que nous devons penser à nous écouter et arrêter cette frénésie de la compétition demandée chaque jour par notre entourage professionnel.
Ce livre m’a fait me poser des questions et des remises en questions par rapport à ce qu’on veut, ce qu’on a et ce dont on a vraiment besoin.
Bravo pour cette façon d’avoir édité votre livre. Que j’ai déjà transmis a ma collègue, très jeune voir même trop jeune pour comprendre cet état (25 ans).
Il est dans les mains de mon ostéopathe.
J’ai été totalement actrice de votre livre. Je vais faire ma petite dotation.
Je remercie Guillaume de m’avoir permis de partager ce moment captivant, agréable, plein d’émotion, de souffrance et de réalisme.
Je vous souhaite à vous et à toute votre famille une longue route pleine de joies, à vous un rétablissement le plus prés possible du vivable au quotidien. Un grand Bravo à votre femme pour son soutien dans cette longue route de souffrance. Là encore on voit le champ de son entourage fondre comme neige au soleil… quelle tristesse !!!
Si vous passez vers Toulouse c’est avec plaisir que je passerais un moment en compagnie de vous et votre famille.
Bonne route à vous et votre famille
Véronique
Et voici le deuxième message…
M. Villoud,
Bonjour, je m’appelle C. , je suis praticien en médecine chinoise à Toulouse. J’ai lu votre livre Burn-out : la fin du rêve. Il m’a été prêté par Mme Véronique, une de mes patientes. Nous échangions à propos du burn-out quand elle m’a dit avoir un livre à me suggérer. Lors de la séance suivante elle me tend le livre et me dit : « lisez-le et vous me direz ce que vous en pensez ». Chose faite.
Je tenais donc à vous faire part de mon avis concernant votre livre.
La lecture s’est effectuée en 2 temps. Le 1er temps (lecture du 1er tiers du livre) a consisté à critiquer fort négativement votre livre dans sa globalité 😊
Je me suis dit dans cet ordre :
– « Oh put… une ode à la déprime, à la négativité !!!
– En plus il y a de la poésie !! (voilà bien un domaine littéraire qui ne me touche pas, mais alors pas du tout !!!)
– Et en plus il y a de jolis dessins de dépressifs…
– Au secours !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Étant de nature plutôt positive et joviale, je fuis toute cette déprime, toute cette négativité qui gagne de plus en plus de personnes, d’autant que j’en côtoie pas mal en consultations et avec le nombre de personnes qui se complaisent dans leur petit malheur je me suis dit, « allez, encore un… ».
Bref, j’ai fermé le bouquin et j’ai dit à ma femme : « Véronique m’a fait un super cadeau empoisonné !! Si tu ne sais pas quoi faire lis ça, et après, soit tu te jettes par la fenêtre, soit tu vas trouver ta journée radieuse finalement ». Et j’ai repris mes autres lectures (oui, je lisais 2 autres livres en même temps que le vôtre ce qui fait que je ne me suis pas attardé sur celui-ci).
Entre temps je revois Véronique en consultation, et je lui dis grosso modo ce que je viens d’écrire. Elle était surprise, je l’ai bien vu, et elle me dit : « vous savez il n’y a pas d’obligation à le lire ». Je lui réponds que je vais le lire en entier parce que je n’aime pas laisser les lectures inachevées. Et puis, juste parce qu’elle m’a fait partager ça, cela mérite d’être lu jusqu’au bout.
Et grand bien m’en a fait !!!
J’en viens au 2ème temps : je m’installe hier soir dans mon lit et j’attrape votre bouquin. Je m’arme de courage et me dis : « allez c’est parti ! ». C’est alors que je traverse avec vous votre cauchemar. Mais cette fois au lieu de le lire comme une ode à la noirceur, je me suis mis dans la peau du thérapeute et dans la peau de celui/celle qui pourrait traverser cette épreuve. Cela a radicalement changé ma perception. Quelle force il vous a fallu !!!! Quelle transformation !!! Vous avez toute mon admiration. Toutes mes félicitations également, à votre épouse et à vos enfants pour ne vous avoir jamais lâchés !!!
Je suis assez souvent confronté à l’abandon du corps médical face à ce qu’ils ne comprennent pas ou ne veulent pas accepter (aaahh les experts médicaux… mes préférés… petite expérience personnelle vécue à l’appui 😉!).
Je n’ai pas été touché par votre livre dans un 1er temps mais un 2nd, en revanche, oui !! Qui plus est, j’ai particulièrement été sensible à votre démarche concernant la fabrication du livre et encore plus en ce qui concerne la licence ouverte (à une époque où tout le monde se targue d’être Auteur de savoirs qu’eux seuls détiennent et qu’ils ont la délicatesse de nous faire partager, à coups de copyrights, à nous, communs des mortels). J’ai aussi été touché par votre concept du partage de livre ! Concept génial !!! Par conséquent c’est avec grand plaisir que je vais vous commander un livre, le faire tourner autour de moi, en parler auprès de mes patients concernés par le burn-out (croyez-moi quand je vous dis qu’il y a un nombre impressionnant de personnes à qui je dis « attention… vous frôlez le burn-out ! N’attendez pas qu’il soit trop tard… A force de tirer sur la corde, elle finit par céder… ».
Je vais réfléchir à une façon de le laisser dans la salle d’attente pour qu’il soit emprunté (et surtout ramené 😉) parce que je crois qu’il peut être utile à toutes les personnes qui sont ou qui frôlent cette situation.
Donc encore une fois, merci pour votre ouvrage, merci pour votre partage, votre générosité et j’espère que vous ne me tiendrez pas trop rigueur de ma 1ère réaction et qu’elle vous fera sourire 😉
Au plaisir de vous rencontrer.
Je vous souhaite une très belle journée.
Bien cordialement,
C.
Ces messages m’ont beaucoup touché. Il y a tout l’esprit du Livre Vivant dans ces témoignages, et toute la quintessence du récit proposé en partage dans Burn-out : la fin du rêve. Il y aurait beaucoup à en dire mais en réalité, tout est dit. Avec les mots des lecteurs, c’est encore mieux. Voilà le concept de « Voyage de lecture » illustré dans la vraie vie. Merci à toutes les personnes qui participent à cette aventure humaine. Merci à tous les lecteurs/lectrices qui ont l’audace de faire un pas de côté et d’accueillir ce livre, de sentir au-delà des apparences, sombres, le souffle de la vie. C’est une démarche aussi simple que courageuse qui nous fait souvent défaut dans la vie de tous les jours. Quand on y goûte, c’est un beau cadeau que l’on se fait et que l’on fait à la vie !
Puisse ce livre opérer encore de nombreux voyages de lecture, de riches partages et d’innombrables rencontres (et quelques jolis témoignages comme ceux-là 😉
Lumineusement
S