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La mission Zip&collect a débuté au mois de mai avec un premier contingent de 5 exemplaires neufs du livre « Burn-out : la fin du rêve » qui ont quitté l’Ardèche pour une campagne littéraire dont le but est (en marge du Projet 58 et dans l’esprit du Livre Vivant : voir le site internet http://burnoutlafindureve.fr/), d’expérimenter le retour du livre à l’état sauvage ! Cette mission d’interposition résonne dans l’Hexagone avec un contexte de guerre sanitaire inquiétant dans lequel on observe le délitement et la destruction du lien social dans un écosystème relationnel en crise…Cette première opération extérieure a vu la disparition dans le maquis des 5 premiers éclaireurs sans pouvoir établir avec eux de liaison radio. Il est probable que plusieurs aient succombé mais possible que certains aient survécu…Parce que la meilleure chose que puisse faire un poète dans une crise politique, c’est de continuer à créer du lien au service de l’amour, un nouveau corps expéditionnaire de 5 volontaires a été réuni :

N°6 a suivi les traces de son prédécesseur en s’infiltrant dans la gare TGV de Valence…
N°7 a pris position dans un jardin au pied du CHU de Grenoble. L’impétrant a appris de la première mission et au lieu de pénétrer dans l’hôpital, s’est posté nonchalamment sur un banc à l’heure du déjeuner…
N°8 a été projeté en reconnaissance par un proche du côté de Die, en Drôme, ce territoire alternatif au pied du Vercors…
N°9 a été parachuté par une cousine non loin des Glières, au bord du lac d’Annecy…
N°10 s’est malicieusement posté en embuscade devant un laboratoire du campus de Grenoble…

A ce jour aucune liaison radio n’a pu être établie avec ce second commando. Alors que l’art et la culture sont en train de perdre du terrain dans ce conflit aux relents de guerre civile, d’autres volontaires se préparent à partir en mission et porter cette flamme pour lutter contre un monde qui ressemblerait à un grand supermarché ; et nous à des pousseurs de caddie ! Sûr qu’ils finiront par rencontrer d’autres activistes et à participer à monter un large réseau de résistance… Car lire, n’est-ce pas déjà résister ?